Interview : Alexis Loizon interprète Gaston dans "La Belle et la Bête"

Temps de lecture approx. 5 min.

Alexis Loizon interprète Gaston dans "La Belle et la Bête"Qu’on ait aimé ou pas l’adaptation de La Belle et la Bête à l’affiche du théâtre Mogador depuis le 24 octobre 2013, tout le monde est d’accord pour reconnaitre qu’Alexis Loizon incarne un Gaston tout a fait convaincant. Nous l’avons rencontré, il y a quelques mois, afin de mieux le connaître…

 

Musical Avenue : Comment êtes-vous arrivé sur La Belle et la Bête ?

Alexis Loizon : J’ai une amie qui m’a dit qu’en plus d’envoyer photos et CV, on pouvait envoyer par le biais du site Let it Cast, une vidéo et un extrait chanté. Donc moi, comme des milliers de gens, j’ai envoyé mon CV, mes photos et une vidéo de moi, chantant une chanson de Gaston. C’est là que Rabah (Aliouane, ndlr) le directeur de casting m’a dit : "c’est super ce que tu fais, on veut absolument te revoir". L’équipe artistique avait déjà vu ça, je suis donc parti avec cet avantage.

M.A. A la vue de votre CV, on a l’impression que c’est la première fois que vous intégrez une si grosse production.

A.L. Avant, j’avais fait Footloose, mais l’importance de la production n’était pas si énorme. On sent là qu’il y a une réelle responsabilité de répondre à la demande de tout le monde et aux attentes de chacun. Oui, en musical, c’est vraiment le plus gros truc que j’ai fait jusqu’ici.

M.A. Vous avez fait une formation de trois ans au cours Florent. Avez-vous eu une formation musicale ou êtes vous autodidacte ?

A.L. Non, je ne suis pas autodidacte. Au cours Florent, il y avait une formation de comédie musicale en plus de la formation d’acteur. C’est là où j’ai rencontré Alexandre Faitrouni et où l’on a appris à danser principalement. Notre professeur de danse qui croyait énormément en nous, nous a dirigé vers des coaches vocaux très spécifiques. C’est en dehors du cours Florent que j’ai appris à chanter.

M.A. Vous êtes très jeune. Pour interpréter Gaston, c’est un avantage ou un inconvénient ? Gaston à un coté gaillard qui en impose. Comment l’avez-vous abordé?

A.L. Je me suis posé exactement la même question quand je suis allé aux auditions. Je me suis tout de suite dit que c’était mort parce que Gaston a 35-40 ans. C’est vraiment un homme, pas un jeune homme. Je l’ai donc abordé en faisant un effort sur ma voix, sur mon chant. J’ai tout "lyrisé"  et apporté beaucoup plus d’hormones au personnage. Toute la musculation que je pouvais faire n’y changerait rien. Je sais le visage que j’ai… On a beaucoup travaillé avec Glenn Casale, le metteur en scène, là dessus. Au lieu d’apporter une prestance physique qu’un homme de 40 ans pourrait avoir, j’ai essayé d’apporter une arrogance. J’ai beaucoup joué sur cet aspect et sur l’ego surdimensionné du personnage. On a vraiment mis l’accent là-dessus et sur la confiance en soi. On s’est dit que Gaston, en plus d’être particulièrement costaud, doit être en plus, le beau gosse du village. C’est pour cela qu’ils cherchaient quelqu’un entre 20 et 30 ans, plus beau que musclé.

M.A. On a pu assister à une répétition de danse, un mois avant le début des représentations. On vous a vu super concentré, à intérioriser les indications et essayer d’assimiler ce que le chorégraphe vous disait. C’est fastidieux pour vous, la danse ?

A.L. Non, pour la chanson "Gaston", Alexandre et moi, on est entouré de véritables danseurs. On essaye de ne pas marquer une différence. Ils font des choses acrobatiques et très spécifiques, qui leur sont propres. Ils sont mis en avant pour ça. Mais c’est à nous de mener le bal. C’est pour ça que l’on était particulièrement concentré. Il faut amener tout le monde avec nous. On ne peut pas se permettre d’être en dessous de tout le monde. C’était très important pour nous d’être sur le bon tempo, pour ne pas faire tâche. C’est vrai que dans cette séquence chorégraphique, je suis très concentré. On a pleins d’accessoires. On a ces chopes qui sont très lourdes. Il faut faire super gaffe. On les claque les unes sur les autres et au moindre faux mouvement, on peut se péter un doigt. Heureusement, ce n’est pas encore arrivé.


La Belle et la Bête, de Linda Woolverton (livret), Alan Menken (musiques), Howard Ashman et Tim Rice (paroles)

Théâtre Mogador,
25 rue de Mogador
75009 Paris

Adaptation du livret : Ludovic-Alexandre Vidal ; Adaptation des paroles : Claude Rigal-Ansous (chansons du film) et Nicolas Nebot (nouvelles chansons) ; Mise en scène : Glenn Casale assité de Véronique Bandelier ; Chorégraphe : Jeroen Luiten.

Avec Manon Taris (Belle), Yoni Amar (La Bête), Alexandre Faitrouni (Lefou), Alexis Loizon (Gaston), Alix Briseis (Plumette), Dan Menasche (Lumière), David Eguren (Big Ben), Didier Clusel (Maurice), Léovanie Raud (Mme Samovar) et Gabriella Zanchi (Mme Grande Bouche).

Ensemble et swing : Alain Tournay, Alex Arce, Camille Mesnard, Céline Vogt, Dalia Constantin, Gregory Gonel, Jérémy Deglise, Joseph Dockree, Lucas Raziejewski, Ludivine Bigéni, Marie Glorieux, Olivier Podesta, Paula Ferreira, Julien Mior, Sofia Nait, Stoyan Zmarzlik, Angelo Difiglia, Cerise Calixte, Kirill, Virginie Ramis, et Yves Adang.

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