Rencontre : Laurent Bentata, directeur général de Stage Entertainment France, nous parle de "La Belle et la Bête"

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Rencontre : Laurent Bentata, directeur général de Stage Entertainment France, nous parle de "La Belle et la Bête"A l’occasion de la présentation à la presse des coulisses de La Belle et la Bête, dont la première est prévue le 24 octobre prochain, nous avons rencontré Laurent Bentata, directeur général de Stage Entertainment France. Il revient avec nous sur le montage du spectacle, avant d’évoquer plus largement la stratégie de la société de production qu’il dirige.

Musical Avenue : Comment se fait-il qu’il ait fallu attendre si longtemps pour voir La Belle et la Bête à Paris ?

Laurent Bentata : Ce spectacle est particulièrement difficile aux niveaux technique et artistique. Il a également fallu attendre que les équipes espagnoles terminent pour pouvoir récupérer le spectacle (la tournée espagnole s’est achevée le 23 septembre, ndlr.). Nous avons toujours eu la volonté de le faire, après c’est une histoire d’opportunité.
Le lancer cette année ne relève même pas d’une stratégie en lien avec l’anniversaire de Cocteau (cinquantenaire de sa mort en 2013, ndlr). C’est le résultat d’une concomitance de circonstances favorables pour nous. Nous étions matures pour le faire. On retrouve par exemple des comédiens qui ont travaillé sur Mamma Mia! ou Sister Act. Plus nous avançons, plus nous nous bonifions. J’ai le même retour des équipes américaines et créatives lorsqu’elles viennent. Ici, ils vivent une expérience particulière. Je pense que l’exception française est une réalité.
Glenn (Casale, le metteur en scène, ndlr.) a monté six productions de La Belle et la Bête. Il s’est mis au service de l’équipe française pour rendre ce spectacle plus français et surtout au niveau de l’exigence du public.

MA : Le partenariat avec Disney est-il différent que sur Le Roi Lion ?

LB : Nous étions déjà associés à Disney pour Le Roi Lion, et nous avons suivi exactement le même processus pour La Belle et la Bête. Après, il y a eu une réorganisation chez Disney France : ils sont plus impliqués, car le théâtre prend une part importante dans leur positionnement.

Jean-François Camilleri (président de la filiale française de The Walt Disney Company, ndlr) l’expliquera certainement mieux que moi. Ils nous aident énormément pour accompagner le spectacle, avec des synergies au niveau marketing notamment. Ils attendaient avec impatience l’arrivée du spectacle à Paris. C’est un juste retour des choses : le roman est parti, mais La Belle et la Bête rentre à la maison.

MA : Les délais pour monter le spectacle ont donc été très courts. N’est-ce pas le plus gros défi jamais relevé par Stage Entertainment France ?

LB : Cabaret s’était également fait dans des délais très courts, tant dans la prise de décision que dans le montage du spectacle. Après, c’est sûr que c’est "rock’n roll". Il a commencé à se passer quelque chose de fort dès la rencontre entre les artistes et l’équipe créative. C’est important parce que si le lien ne se fait pas, ça peut mettre en danger le résultat. Il y a une compréhension mutuelle entre les impératifs du spectacle et les attentes des spectateurs. C’est une aventure humaine extraordinaire.

Si on arrive cette année avec l’anniversaire de la mort de Jean Cocteau avec la réédition du film et notre spectacle, c’est que les valeurs de cette histoire sont intemporelles et très actuelles : aller au-delà des apparences et se battre pour un idéal sont des valeurs qui font écho à notre société.

MA : La production ne compte que sept musiciens, nombre qui peut paraître faible au regard de la partition riche d’Alan Menken. Qu’est-ce qui a dicté ce choix ?

LB : Cela s’explique à la fois pour des raisons de droits liés aux orchestrations et pour des raisons de coût. Il est important pour nous de garder un orchestre. Sur Sister Act, il n’y avait que six musiciens, et on avait l’impression qu’il y en avait trente. Vous aurez la réponse le 24 octobre : au niveau du rendu musical, non seulement on ne perd rien, mais on garde cette émotion apportée par la musique d’Alan Menken et l’œuvre de ces sept musiciens.

MA : Quelle est la situation actuelle de Stage Entertainement France aujourd’hui ?

LB : Nous produisons deux spectacles cette année, avec La Belle et le Bête et la deuxième tournée de Mamma Mia!. Nous travaillons déjà sur les prochains pour la saison suivante qui devraient être annoncés rapidement. Il est important pour nous d’asseoir notre position. L’an dernier, nous avons représenté 20% de toutes les entrées de spectacles.

En termes de croissance, la deuxième année de Mamma Mia! a été difficile, mais nous avons réalisé une belle croissance l’an dernier. La tournée de Mamma Mia! a été un immense spectacle, et Sister Act a eu de bons résultats également.

MA : Peut-on attendre d’autres spectacles produits par Stage Entertainment cette saison ?

Non. Nous avons un enjeu majeur sur La Belle et la Bête. Nous souhaitons que ce spectacle soit une réussite comme en Allemagne, en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas.
 


La Belle et la Bête, de Linda Woolverton (livret), Alan Menken (musiques), Howard Ashman et Tim Rice (paroles)

A partir du 24 octobre 2013

Théâtre Mogador,
25 rue de Mogador
75009 Paris

Adaptation du livret : Ludovic-Alexandre Vidal ; Adaptation des paroles : Claude Rigal-Ansous (chansons du film) et Nicolas Nebot (nouvelles chansons) ; Mise en scène : Glenn Casale assité de Véronique Bandelier ; Chorégraphe : Jeroen Luiten.

Avec Manon Taris (Belle), Yoni Amar (La Bête), Alexandre Faitrouni (Lefou), Alexis Loizon (Gaston), Alix Briseis (Plumette), Dan Menasche (Lumière), David Eguren (Big Ben), Didier Clusel (Maurice), Léovanie Raud (Mme Samovar) et Gabriella Zanchi (Mme Grande Bouche).

Ensemble et swing : Alain Tournay, Alex Arce, Camille Mesnard, Céline Vogt, Dalia Constantin, Gregory Gonel, Jérémy Deglise, Joseph Dockree, Lucas Raziejewski, Ludivine Bigéni, Marie Glorieux, Olivier Podesta, Paula Ferreira, Julien Mior, Sofia Nait, Stoyan Zmarzlik, Angelo Difiglia, Cerise Calixte, K
irill, Virginie Ramis, et Yves Adang.

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