10 faits et anecdotes pour (re)découvrir "Le Magicien d'Oz" !

Temps de lecture approx. 7 min.

“Toto, I have the feeling that we are not in Kansas anymore, we must be over the rainbow” (Toto, j’ai l’impression que nous ne sommes plus au Kansas, on doit être au delà de l’arc en ciel). Cette phrase culte, Judy Garland ne sera bientôt plus la seule à l’avoir prononcée.

Le pays d’Oz n’a en effet pas fini de faire parler de lui ! Nous l’apprenions le mois dernier, un remake du très célèbre film Le Magicien d’Oz, sorti en 1939 avec Judy Garland, est en préparation aux États Unis. Le film sera produit par le studio New Line et réalisé par Nicole Kassell, à l’origine de A Little Bit of Heaven et de la série Watchmen.
En hommage au film original adapté du roman de L. Frank Baum, voici donc 10 faits et anecdotes dont vous n’aviez peut-être pas (encore) entendu parler. L’occasion d’élargir vos connaissances sur ce chef d’œuvre qui a marqué le début de l’âge d’or de la comédie musicale à Hollywood !

1. En avant la Technicolor !

Le Magicien d’Oz est la première comédie musicale en couleur juste après le premier long métrage de Walt Disney, Blanche Neige et les sept nains, sorti en 1937. Les effets fantaisistes de la couleur se marient à la perfection avec ceux du chant et de la danse. La Technicolor n’a donc pas pour vocation de refléter le « réel ». Pour le Magicien d’Oz, le procédé est en effet utilisé pour raconter les scènes rêvées en opposition aux scènes du monde « réel », filmées avec un monochrome sépia.

2. Mais qui a donc réalisé le Magicien d’Oz ?

La réponse n’est pas si évidente ! Il n’a fallu pas moins de cinq réalisateurs et quatorze scénaristes pour réaliser ce chef d’œuvre. Après visionnage des premières images du film, le premier réalisateur, Richard Thorpe, est assigné ailleurs car le producteur Mervyn Leroy estime qu’il n’a pas le regard d’enfant que requiert le film. Le réalisateur George Cukor accepte alors d’aider, ayant un peu de temps avant que le tournage d’Autant en emporte le vent ne démarre. Il opère alors des changements déterminants dans le succès du Magicien d’Oz. Il fait changer le maquillage et les costumes des principaux acteurs, et donne le style que l’on connaît à la jeune Judy Garland dans le film : celui d’une petite fille du Kansas. Parmi les autres réalisateurs qui ont participé au film, Victor Flemming en tourne ensuite la majeure partie et figure au générique. C’est King Vidor qui termine la réalisation et filme notamment « Over The Rainbow ».

The Wizard of Oz (1939). Victor Fleming, George Cukor (uncredited), Mervyn LeRoy (Uncredited), Norman Taurog (Uncredited) and King Vidor (Uncredited)
© 2010 – 2017 MoviesFilmedOnLongIsland.com

3. Il a « ozé » la simplicité !

D’où vient le nom du pays imaginaire Oz ? C’est en regardant deux de ses tiroirs dans lesquels il classait ses fiches de A à N et de O à Z que l’idée a germé dans l’esprit de l’auteur L. Frank Baum. L’intitulé du second tiroir lui a semblé fort à propos pour nommer son pays imaginaire !

4. Dorothy n’est pas l’héroïne d’un seul film …

Le Magicien d’Oz, sorti en 1939, n’est en fait pas la première adaptation du roman de L. Frank Baum. En effet, le roman avait déjà fait l’objet de deux films muets, l’un en 1910 de 13 minutes seulement, et l’autre en 1925.

5. Il faut sauver la chanson « Over The Rainbow »

La chanson « Over the Rainbow », la plus célèbre du Magicien d’Oz, a bien failli être coupée au montage par la MGM qui estimait qu’elle ralentissait l’action. De plus, selon certains décisionnels, la scène manquait de dignité. Il semblait inconcevable qu’une star de la MGM chante dans une basse-cour !
Heureusement, le bon sens l’emporta et la chanson a finalement été gardée. Elle deviendra la chanson phare du film, la plus grande chanson de Judy Garland et sa chanson préférée !

6. Money, Money !

Près de 3 millions de dollars, c’est ce qu’a représenté la réalisation du film Le Magicien d’Oz. À date, il s’agit du plus gros budget pour un projet Hollywoodien.

7. Judy ou Shirley … Qui portera les souliers rubis rouge de Dorothy ?

Judy Garland n’a pas été le premier choix de la MGM pour incarner Dorothy Gale, fillette de 12 ans. C’est en effet Shirley Temple, plus jeune et plus proche de l’âge de l’héroïne, qui était pressentie. Mais cette dernière était déjà sous contrat avec la Twentieth Century Fox. Les négociations échouent et Judy Garland, pourtant âgée de 16 ans à l’époque, décroche finalement le rôle.

8. Un tournage difficile et non sans risque …

En effet, les acteurs doivent supporter toute la journée la chaleur des projecteurs qui font grimper la température jusqu’à 40° sur les plateaux.
Sans compter des costumes lourds et imposants qui n’arrangent rien. Enfin, le maquillage a bien failli coûter la vie aux comédiens ! L’acteur Buddy Ebsen, qui devait initialement interpréter le rôle de l’Homme de fer, fait en effet une grave allergie à son maquillage. Il faut dire que son rôle nécessite qu’un fond de teint argenté composé de poudre d’aluminium lui soit posé sur le visage ! Il confiera plus tard : « C’est la pire catastrophe personnelle et professionnelle que je n’ai jamais subie ». Lorsque Jack Haley reprend le rôle, la formule du maquillage est changée sans un mot sur la mésaventure passée…

9. Les effets spéciaux, le challenge d’OZ

A. Arnold Gillespie, surnommé Buddy, doyen des effets spéciaux à la MGM, est consulté pour le film. Le pays d’Oz représente sans doute l’un des ses plus grands défis. Buddy Gillespie doit créer un éventail fantastique d’effets spéciaux dont la plupart n’existent pas encore. D’une ferme qui vole à une tornade terrifiante, le challenge est de taille. Pour la ferme, il fait tomber une copie miniature du haut du plateau, filme au ralenti puis il retourne le film. Si bien que la ferme à l’air de tomber vers la caméra. Le sol du plateau a également été peint pour imiter le ciel du Kansas avec des fumigènes en guise de nuages !
Pour la tornade, les équipes ont construit une sorte d’entonnoir en mousseline dont le haut était accroché sur un portique qui se déplaçait sur toute la longueur du plateau.

Les illusions les plus incroyables s’expliquent souvent bien simplement !

10. Et l’Oscar est attribué à …

Autant en emporte le vent ! (oups)
Et oui, en Février 1940, lors de la cérémonie des Oscars, c’est finalement Autant en emporte le vent qui rafle l’Oscar du meilleur film. Cependant, la chanson « Over the Rainbow» écrite et composée par Arlen et Harburg reçoit l’Oscar de la meilleure chanson originale.
La jeune Judy Garland reçoit quant à elle les honneurs avec l’Oscar de la jeunesse (Special Juvenile Academy Award) pour le rôle de Dorothy dans Le Magicien d’Oz, et de Pasty Barton dans Place au Rythme (Babes in Arms).
Aujourd’hui disparu, l’Oscar de la jeunesse était un Oscar d’honneur qui récompensait la prestation cinématographique d’un jeune acteur de 1935 à 1961.


« Nous n’avons pas eu de royalties, mais nous avons gagné bien plus grâce au Magicien d’Oz… une sorte d’immortalité et l’immense fierté d’avoir pris part à un grand classique »

Le (joli et émouvant) mot de la fin par Roy Bolger (Huck / L’épouvantail)

Le Magicien d’Oz – film original Basé sur le livre de Lyman (L.) Frank Baum

Production de Mervyn Leroy, producteur associé Arthur Freed, pour la Metro-Golddwyn-Mayer.

Sortie du film aux Etats Unies le 25 août 1939 et en France le 26 juin 1946.

Avec Judy Garland (Dorothy Gale), Frank Morgan (Le Magicien d’Oz), Ray Bolger (Hunk / l’Épouvantail), Bert Lahr (Zeke / le Lion peureux), Jack Haley (Hickory / l’Homme de fer-blanc) et Margaret Hamilton (la sorcière de l’Est)

Sources :

Comédies Musicales, la joie de vivre du cinéma – sous la direction de N.T.Binh – Editions de La Martinière
Histoires de comédies musicales de Patrick Niedo – Ipanema, les éditions Marque-Pages
Le Merveileux magicien d’Oz : Le making of d’un grand classique » présenté par Angela Lansbury

Gabrielle Carayon

Gabrielle Carayon

Diplômée en communication, je suis partie vivre à Londres pendant un an et demi. Amoureuse de la capitale Anglaise, j’y retourne régulièrement pour suivre l’actualité du West End. Mon spectacle préféré ? Il y en a tellement, pourquoi choisir ! Passionnée par le théâtre, la danse et l’univers des comédies musicales, j’ai rejoint l’équipe de Musical Avenue en 2015 en parallèle de mon activité professionnelle dans les relations presse. Maintenant vous savez tout… enfin presque ! Twitter: @Gaby_Caray Instagram: @gaby_caray
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