Critique(s) de "The Prom" sur Netflix

Temps de lecture approx. 11 min.

[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_heading]
Ryan Murphy (Glee ; American Horror Story) vient d’adapter la pièce de Broadway, The Prom, pour la plateforme Netflix. Nous avons usé de tous les moyens pour déterminer à qui reviendrait la responsabilité d’écrire la critique chez Musical Avenue : courte paille, plouf-plouf, chi fou mi, chaises musicales, négociations sévères et même tentatives de chantage… Sans succès, nous avons tous et toutes souhaité partager nos avis. Voici donc ce que nous avons pensé de The Prom.
The Prom se déroule dans une ville de l’Indiana. Emma, jouée par Jo Ellen Pellman (The Marvelous Mrs. Maisel), veut inviter son amoureuse au bal de promo mais l’association de parents d’élèves s’y oppose. Un groupe d’artistes de Broadway en perte de popularité décide alors de venir en aide à la lycéenne. Interprétées par Meryl Streep (Into the Woods ; Mamma Mia!), James Corden (Into the Woods ; Cats), Nicole Kidman (Moulin Rouge ; Nine) et Andrew Rannells (The Book of Mormon ; Falsettos), ces stars des théâtres espèrent ainsi redorer leur image par la même occasion en soutenant une bonne cause. Bien qu’elles s’embarquent au départ dans l’aventure pour des raisons égoïstes, elles comprendront une fois sur place qu’il y a plus important dans la vie que la notoriété.
[/mp_heading]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_video src= »https://www.youtube.com/watch?v=TJ0jBNa6JUQ » margin= »15,25,none,none »]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_row_inner]
[mp_span_inner col= »12″]
[mp_heading]
L’avis de Thomas : 
C’était l’événement musical de cette fin d’année qui a débarqué le 11 décembre sur Netflix ! Crée par l’équipe créative d’Elf the Musical, Matthew Sklar, Chad Beguelin et Bob Martin, sur un concept de Jack Viertel (Hadestown ; Something Rotten!), le spectacle a d’abord fait ses débuts à Atlanta en 2016 pour arriver à Broadway en octobre 2018 pour un peu plus de 300 performances avant de baisser le rideau. Malgré des critiques globalement positives, un Drama Desk Award du meilleur musical et une vingtaine de nominations pour d’autres cérémonies, le show ferma sans récupérer l’investissement de plus de 13,5 millions de dollars.
L’histoire aurait pu s’arrêter là mais c’était sans compter sur l’arrivée du papa de Glee qui réussit le pari fou de réunir un casting talentueux pour l’adaptation Netflix de ce feel-good movie tout en paillettes et confettis.
Chansons efficaces, chorégraphies endiablées de Casey Nicholaw (Mean Girls) et plus de colorimétrie que l’arc-en-ciel du nuancier de Leroy Merlin, cette dose de bonne humeur communicative emprunte de bons sentiments n’est pas exempte de défauts. Mais ne faisons pas la fine bouche, après ce que nous avons dégusté en 2020, The Prom arrive comme la première raclette de la saison : on l’a beaucoup attendue, on n’en remangera pas forcément tout de suite mais elle fait un bien fou ! Alors il ne vous reste plus qu’une chance, branchez l’appareil parce que “It’s Time to Dance” !
 
L’avis de Chloé :
Depuis sa sortie sur Netflix, The Prom a suscité les débats. En bref, on aime ou on déteste mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le long-métrage tiré du musical de Broadway ne laisse pas indifférent.
Quoi qu’il en soit, en cette période de fêtes, The Prom est un peu la sucrerie à déguster avant les véritables agapes. Coloré et acidulé à souhait, résolument plaisant pour peu qu’on se laisse aller sans trop intellectualiser et que l’on saisisse toutes les références et le second degré qui le caractérise, le film est au final frais, léger et se laisse regarder avec plaisir. Un « must see » réjouissant, entraînant et sans prise de tête pour tous les amateurs de musical.
[/mp_heading]
[/mp_span_inner]
[/mp_row_inner]
[mp_row_inner]
[mp_span_inner col= »12″]
[mp_image id= »29039″ size= »full » link_type= »custom_url » link= »# » target= »false » caption= »false » align= »left » margin= »10,25,none,none »]
[/mp_span_inner]
[/mp_row_inner]
[mp_row_inner]
[mp_span_inner col= »12″]
[mp_heading]
L’avis de Margot : 
Bien que le film traite de deux sujets très forts que sont la véritable générosité et l’appel à la tolérance, The Prom peut laisser derrière lui tout de même un arrière-goût quelque peu « superficiel ». C’est qu’en fait, il choisit de les traiter en mode « légèreté ». Pourquoi pas après tout ?
Alors oui, les jetées de paillettes, la saturation des couleurs, le rythme effréné, les chorégraphies endiablées et les grands sourires blancs affichés sont surtout là pour vous en mettre plein les yeux et ne laissent pas la place à la réflexion ou au déploiement de véritables arcs narratifs. Mais que diable ! L’émotion feel-good est là et elle est sincère.
On en sort avec l’envie de danser. On en sort avec l’envie de s’aimer librement. On en sort avec l’envie de chanter que la vie n’est pas une répétition. On en sort avec l’envie de se battre pour qu’on puisse tous vivre en étant soi-même. 
Ce sont deux heures qui m’auront fait du bien en 2020. Ce n’est pas du luxe ! Je partage aussi cette scène coup de cœur où le proviseur Hawkins, joué par Keegan-Michael Key (Pitch Perfect 2), chante à Dee Dee (Merryl Streep) son amour pour le théâtre et son besoin des artistes pour s’échapper de son quotidien dans le numéro “We Look to You”. Ce moment n’a-t-il pas résonné particulièrement en vous compte tenu du contexte actuel ? Il a en tout cas particulièrement résonné en moi. 
« We look to you
As strange as it seems
When reality goes to scary new extremes
So don’t ever give up
And this I guarantee
Next time you think no one cares
You can look to me »
[/mp_heading]
[/mp_span_inner]
[/mp_row_inner]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_video src= »https://www.youtube.com/watch?v=0jWoOHxdlGI » margin= »15,25,none,none »]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_heading]

L’avis de Stephany :
The Prom, c’est un peu comme le bon vin qui s’apprécie mieux en vieillissant. Plus on le revoit, plus on l’apprécie et on gomme ses défauts de notre mémoire !
Je ne connaissais rien du tout au spectacle de Broadway d’origine, je l’ai donc lancé sans attente particulière le premier week-end de sa sortie sur Netflix. Je ne vais pas mentir : j’ai eu du mal fou à entrer dedans, les premières scènes m’ont fait craindre un film du parfait cliché de Broadway. Ce n’est qu’à la chanson « Just Breathe », à la rencontre du personnage principal d’Emma, que j’ai commencé à m’intéresser au film et à le voir comme autre chose qu’un Glee de confinement. Les chansons d’ensemble donnent bien sur la pêche mais ce sont pour moi les solos qui élèvent le film.
Je fais peut-être la fine bouche mais The Prom ne sera jamais un de mes films préférés car j’ai la sensation que c’est « trop beau, trop parfait, trop coloré » et que la distribution aurait mérité d’être un peu moins connue pour une vraie touche d’authenticité. En attendant, je me suis déjà dirigée vers Youtube pour découvrir la distribution originale de Broadway et écouter le cast recording en boucle !
 
L’avis de Nathalie : 
Un bonbon au goût addictif, mais aseptisé. Voilà l’image qui me vient tout de suite en tête en pensant à The Prom. Dès les premières minutes, tout bon fan de comédies musicales est interpellé. Les clins d’œil à Broadway abondent. La légèreté et les paillettes sont omniprésentes. On se dit que c’est peut-être ce dont nous avons tous besoin en cette fin d’année.
On veut y croire. Mais plus le film avance, plus on se rend compte que ce n’est pas suffisant. Divertissement vite consommé, vite oublié, The Prom enchaîne les lieux communs et les intrigues trop vite résolues. L’humour est au rendez-vous, mais l’originalité non. Deux univers tentent de coexister en un seul, au détriment du propos sous-jacent qui se trouve au final à être banalisé. Et pour avoir vu la comédie musicale canadienne The Louder We Get (anciennement Prom Queen), je ne peux que préférer cette version moins glamour et plus authentique, dont l’histoire est assez similaire (lire ma critique). À tout de même voir pour passer une agréable soirée et rêver d’un monde plus tolérant !
 
L’avis de Philémon :
Je résumerais mes impressions en un seul mot : pourquoi ? Pour commencer : pourquoi compliquer l’intrigue avec des acteurs et actrices de Broadway qui se mêlent aux problèmes d’Emma ? Certes le sujet d’une personne marginalisée faisant l’expérience d’un bal de promo compliqué a déjà été vu à Broadway (il y a même eu Carrie The Musical). Mais faire intervenir des comédien.ne.s en perte de vitesse était-il vraiment le meilleur moyen d’apporter un vent frais au genre ? Pas sûr… Cela distrait du cœur de la pièce qui est (et devrait rester) Emma.
Ensuite : pourquoi en avoir fait un film ? The Prom est une œuvre purement théâtrale avec tous ses clin d’œil à Broadway. Par conséquent, la transcrire à l’écran perd toute sa force selon moi. Une adaptation n’était pas utile. Puis : pourquoi ce casting ? Nicole Kidman en chorus girl est peu plausible, le rôle d’Andrews Rannells est inintéressant, Meryl Streep est moyenne et surtout, James Corden est gênant. C’est dommage car il s’agit de formidables artistes au talent incroyable. Je pense tout simplement que ce n’étaient pas les bonnes personnes pour jouer ces rôles.
Cependant, The Prom se regarde volontiers ; l’image du film est belle (oui, j’ai un faible pour les paillettes et les sequins…). Le film est plutôt agréable dans l’ensemble, je suis juste déçu qu’il passe légèrement à côté de ce qu’il aurait dû être au final. Je recommanderais plutôt de voir Everybody’s Talking About Jamie à la place, qui parle quasiment du même sujet.
[/mp_heading]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_image id= »29042″ size= »full » link_type= »custom_url » link= »# » target= »false » caption= »false » align= »left » margin= »15,25,none,none »]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_heading]
L’avis de Romain : 
De The Prom, je ne connaissais que le cast recording que j’ai écumé depuis sa sortie. J’ai de suite été charmé par ses mélodies rythmées (idéales pour un petit footing) et ses paroles intelligentes et drôles. J’avais donc de grandes attentes vis-à-vis de cette adaptation. Attentes qui furent un peu teintées d’inquiétude à l’annonce de l’homme derrière la caméra. Ne vous méprenez pas, j’aime beaucoup Ryan Murphy, mais, avouons-le, il s’est un peu perdu sur ses derniers projets…
The Prom n’y fait malheureusement pas exception et tous les travers de son réalisateur y sont exacerbés. Alors oui, c’est joli. Très joli même. Le moindre plan est hyper léché à tel point que tout devient lisse. Très lisse. Trop lisse. Chaque numéro est une débauche de couleurs, de mouvements de caméra acrobatique et de 156 danseurs en fond qui n’ont pas toujours grand intérêt à être là. Comme si Ryan Murphy n’avait pas confiance en l’œuvre qu’il met en scène. “The Lady’s Improving”, l’une des meilleures chansons du spectacle, en pâtit tout particulièrement.
Puis il y a aussi un gros problème de narration. N’ayant pas vu The Prom sur scène, ni lu le livret ou vu un bootleg (parce que je suis un garçon réglo), je ne sais s’il faut blâmer Ryan Murphy pour cela ou si le problème vient de la pièce. Le fait est que nous assistons au déroulé de deux grosses intrigues, celle d’Emma qui fait face à l’homophobie de son lycée (et même de sa ville), et celle des quatre comédien.ne.s de Broadway prêt à tout pour se racheter une réputation. La deuxième est bien plus développée que l’autre et ce n’est malheureusement pas la plus intéressante. Difficile de s’intéresser (et encore moins de s’attacher) à ces quatre caricatures de caricatures dont on peine à percevoir l’humanité.
Pour ça, je blâme particulièrement la distribution. Ryan Murphy avait visiblement très envie de travailler avec ces quatre acteur.rice.s mais aucun.e n’est à sa place dans son rôle respectif, étant au mieux oubliable (Andrew Rannells) et au pire insupportable (Nicole Kidman). Il faut tout de même avouer que Meryl Streep n’a jamais aussi bien chanté dans un film que dans The Prom.

Mais comme elle le chante (si bien) « It’s Emma’s story damn it ! ». Et en effet, la vraie star de ce film est Jo Ellen Pellman. Elle campe une Emma lumineuse, déterminée et terriblement touchante. Une vraie héroïne du XXIème que j’aurais adoré avoir comme modèle quand j’étais au lycée. Elle forme avec Ariana De Bose (Hamilton ; Summer : The Dona Summer Musical) – parfaite elle aussi, malgré l’auto-tune qu’on lui impose sur toutes ces chansons – le plus beau couple de cette année cinématographique. Il est donc très regrettable que leur histoire passe un peu à la trappe, car je ne retiens de ce film que l’émotion que ces deux brillantes comédiennes m’ont procuré.
 
L’avis de Gaby :
Je n’ai pas regardé The Prom, je n’ai pas Netflix… Par contre, si vous avez vu la pièce ou le film, n’hésitez pas à partager vos impressions dans les commentaires, sur Facebook, Twitter et Instagram ! 
[/mp_heading]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_image id= »29040″ size= »full » link_type= »custom_url » link= »# » target= »false » caption= »false » align= »left » margin= »15,none,none,none »]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]
[mp_heading]


The Prom sur Netflix
Réalisé par Ryan Murphy et adapté par Chad Beguelin et Bob Martin.
Musiques et paroles de Matthew Sklar.

Avec : Meryl Streep, James Corden, Nicole Kidman, Keegan-Michael Key, Andrew Rannells, Ariana DeBose, Kerry Washington et Jo Ellen Pellman.
 
[/mp_heading]
[/mp_span]
[/mp_row]
[mp_row]
[mp_span col= »12″]

[/mp_span]
[/mp_row]

Image de Philémon Heutte

Philémon Heutte

J'ai toujours été passionné par les comédies musicales depuis tout petit. Dans mon enfance, j'ai suivi des cours de musique, de théâtre et de cinéma. Comme je regardais "Chantons sous la pluie" en boucle, j'ai décidé d'apprendre les claquettes à 11 ans. A force de parler sans cesse de comédies musicales, j'ai rejoint l'équipe de Musical Avenue fin 2018 pour continuer à partager ma passion. J'ai une immense admiration pour Stephen Sondheim, ma première critique pour le site était une de ces œuvres pour mon plus grand plaisir.
Partager l'article :
Facebook
Twitter
WhatsApp
Email

NOS PODCASTS

Retrouvez tous nos épisodes de "Musical Avenue, le Podcast" ! Infos, anecdotes, rires ou coups de gueule sont au rendez-vous de ce nouveau format lancé en mai 2022

Dossiers "une saison de musicals 2024-2025"

Que voir en France, à Broadway, dans le West End ou ailleurs dans le monde ? Retrouvez notre sélection de la saison !

NOTRE PARTENARIAT AVEC LES TROPHéES DE LA COMéDIE MUSICALE

Retrouvez toutes les dernières actualités sur la prochaine cérémonie des Trophées de la Comédie avec qui nous sommes partenaires !

Nos playlists

Découvrez de nombreuses playlists thématiques, spécialement préparées par notre équipe pour égayer votre journée !

Je fais un don

Soutenez notre association pour continuer de recevoir avec vous en direct vos artistes, créatifs ou producteurs préférés dans nos émissions !