Critique : "L'Asphodèle" au Théâtre La Reine Blanche à Paris

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Critique : "L'Asphodèle" au Théâtre La Reine Blanche à ParisLe Théâtre La Reine Blanche nous plonge dans un futur proche dans lequel un ancien cabaret, l’Asphodèle, est devenu une maison close. Des moments sombres pour un avenir plein d’espoir.

On y retrouve trois des chanteurs et danseurs, Lou, Kriss et Vince, qui se sont, par la force des choses, retrouvés à vendre leurs corps. La tenancière, Gisèle, est tiraillée : obligée de suivre les ordres de Jean-Claude, propriétaire vénal, elle regrette le destin qu’elle offre à ses protégés. Pour des raisons de budget, Gisèle se voit contrainte de renvoyer l’employé de la maison, et de faire vivre ses filles dans le noir et le froid durant les horaires de fermetures. Se présente alors Charlie qui, ignorant la nouvelle activité de l’Asphodèle, souhaiterait en devenir le chanteur phare. Il va devenir l’appât phare pour attirer les clients, et essayer de sauver le cabaret

Les scènes prennent place dans un unique décor, plutôt simple, celui de la salle au cœur de la maison et des histoires : l’entrée et la vitrine. Chaque personnage porte une couleur particulière, en accord avec sa personnalité. Outre la naïveté de Charlie, on retrouve de la méchanceté, de l’amour, de l’amitié, des secrets, du désespoir, et de l’espoir. Côté costumes, rien de trop extravagant ou de choquant, comparé à ce qu’on peut voir dans certains clips musicaux et à ce qu’on pourrait attendre d’un tel sujet, même dans les tenues sado-masochistes de Kriss. On regrettera tout de même le peu de changement de costumes chez les prostitués.

Dans cette pièce musicale, la place de la musique n’est pas indispensable à l’histoire, mais allège le thème plutôt sordide pour un rendu plaisant. Ce sont toutes des reprises du répertoire de chansons françaises plus ou moins récentes, avec entre autres des chansons de Cœur de Pirate, Jean-Jacques Goldman, Daniel Balavoine, qu’on fredonne en ressortant.

Leah Marciano et Emilie Belina Richard signent une pièce musicale qui mérite d’être vue, où le spectateur n’est pas noyé dans un nombre trop grand de chansons, et dans laquelle on appréciera le bon jeu des acteurs.


L’asphodèle, de Leah Marciano et Emilie Belina Richard

Théâtre de la Reine Blanche, Paris 18e
Mercredi 28 et jeudi 29 mars 2012

Réservations au théâtre et points de vente habituels

Mise en scène : Leah Marciano, Emilie Belina Richard ; arrangements musicaux : Jonathan Marois ; chorégraphies : Faustine Pont

Avec : Juliette Antonas, Arnaud Cordier, Estelle Donchery, Xavier Ferreira, Arnaud Laurent, Faustine Pont, Julien Veilleux et Jonathan Marois au piano.

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