Dossier : Tour d'horizon de Broadway au printemps 2016 (partie 2)

Temps de lecture approx. 5 min.

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Au-delà des « gros spectacles » à voir en ce moment à Broadway (voir la partie 1 de ce dossier sur notre site) comme School of Rock ; American Psycho ; Bright Star ou encore Tuck Everlasting, il y a aussi un paquet d’autres de belles comédies musicales à voir à New York. À la fois du côté de Broadway, mais aussi d’Off-Broadway !
Fiddler on the Roof, au Broadway Theatre
Côté « revivals », deux musicals avec la musique de Jerry Bock et des paroles de Sheldon Harnick sont présents cette saison à Broadway : She Loves Me, avec un merveilleux revival présenté par les Roundabouts au Studio 54 et Fiddler On The Roof, moins de dix ans après sa dernière reprise, cette fois mis en scène par Bartlett Sher (qui s’est distingué précédemment avec ses revivals de South Pacific et The King & I, tous les deux au Lincoln Center).
Le revival de Fiddler on the Roof est en fait plus proche de la version originale que la dernière reprise. C’est au niveau de la chorégraphie qu’il prend plus de liberté, vu que – pour la première fois à Broadway – la chorégraphie du grand Jerome Robbins n’est pas utilisée. Le fait de la confier au jeune chorégraphe israélien Hofesh Shechter apporte une tonalité encore plus authentique et surtout plus contemporaine au niveau de la danse. Les numéros « To Life » et « La Danse du Mariage » sont simplement époustouflants. Dommage du coup qu’il n’y ait pratiquement pas de danse dans la deuxième acte.

La distribution est quasi irréprochable, notamment le talentueux Adam Kantor (Rent) dans le rôle de Motel. Danny Burstein est très sympathique comme Tevye mais peut être un peu trop car ses colères restent un peu douces : disons qu’il n’a pas vraiment la personnalité plus grande que nature d’un Zero Motsel, qui a créé le rôle en 1965, ou d’un Topol qui l’a repris au cinéma en 1971 puis de nombreuses fois sur scène. Cette version pour le 40ème anniversaire du Violon Sur le Toit n’est pas à manquer et a de bonne chances de gagner le Tony de meilleur revival.
Do I Hear a Waltz ?, au New York City Center
Il est juste regrettable que ce soit toujours les mêmes quelques musicals qui fassent l’objet de reprises de plus en plus fréquentes. C’est pourquoi on doit être reconnaissant aux Encores! de City Center de faire revivre des musicals oubliés comme ce mois-ci Do I Hear A Waltz?, un petit bijou qui malgré ses prestigieux créateurs, Richard Rodgers pour la musique, Stephen Sondheim pour les paroles et Arthur Laurents pour le livret, fut un flop en son temps, 1965, fermant après seulement 220 représentations. Recréée pour seulement une semaine de représentation, cette version avec orchestre sur scène est bien plus qu’un simple concert comme la spectaculaire chorégraphie de Chase Brook et le décors simples mais efficaces de Anna Louizos. 

Comme à l’habitude aux Encores!, la distribution est du premier choix avec, dans le rôle principal, le talentueuse Melissa Enrico et lui donnant la réplique le ténor lyrique Richard Troxell. C’est un grand joie également de retrouver après Bullets Over Broadway et Curtains la grande Karen Ziemba. Adapté par Laurents lui-même d’après sa pièce The Time of The Cuckoo, qui fut interprété au cinéma par Katherine Hepburn sous le nom Summertime, cette oeuvre est bien sur loin d’être parfaite. Il y a peut-être comme c’était souvent le cas dans Broadway de l’époque un peu trop de personnages secondaires (il faut savoir qu’ils servaient aux changements de décors à l’époque), mais la partition contient de telles joyaux, comme « Take The Moment », « Moon In My Window », « We’re Gonna Be Alright » et la chanson titre « Do I Hear A Waltz? », qui méritent de ne pas rester dans l’oubli. Quel dommage, car malgré le succès de Chicago, peu de productions des Encores! sont en fait transférées à Broadway !
Quoi de neuf du côté d’Off Broadway ?
Off Broadway se déplace de plus en plus du Village à Midtown, particulièrement dans la partie ouest de la 42ème rue, avec plusieurs nouveaux complexes théâtraux, comme le Signature, Stage 42, et Westside Theatre/Upstairs.
Dans ce dernier vient d’être transféré du théâtre York, le spectacle Cagney, en hommage au célèbre gangster d’Hollywood qui faisait des claquettes. Malheureusement, malgré des chorégraphies dynamiques signées Joshua Bergasse, qui nous a donné l’an dernier On The Town et a travaillé sur  la série télévisée Smash, le spectacle ne décolle jamais véritablement, s’enlisant au contraire dans le contexte politique et dressant un portrait un peu trop unidimensionnel de l’acteur James Cagney. Robert Creighton donne une performance impressionnante, lui qui est aussi responsable de la musique et des paroles co-écrites avec Christopher McGovern. Peut-être le spectacle aurait-il besoin d’un regard extérieur afin d’être amélioré pour son transfert éventuel…

Cagney, au Westside Theatre

De l’autre coté de la rue au Stage 42, Trip of Love — bien qu’une simple revue ne cherchant pas à raconter d’histoire — nous fait passer un meilleur moment tant le catalogue des chansons tubes des années 60 est agréablement mis en scène et chorégraphié par James Walski, dont c’est pourtant les débuts à New York. Son équipe de danseurs/chanteurs est impressionnante et les lumières du japonais Tamotsu Harada, ainsi que les costumes de Gregg Barnes et les décors du grand vétéran de Broadway Robin Wagner ajoutent encore à la qualité de ce spectacle sans prétention, idéale pour ceux qui ne comprennent pas l’anglais !
Trip of Love, au Stage 42

Par contre, si vous êtes familier avec l’univers du Broadway et que vous voulez vraiment vous amuser, c’est au St. Luke’s Theatre, dans la partie de la 46ème rue connue sous le nom de Restaurant Row qu’il faut vous rendre pour assister à la parodie des enfants-star, Ruthless! Natalie Portman et Britney Spears figuraient parmi les doublures pour le rôle de Tina Denmark dans la production d’origine en 1992.
Ruthless, au St. Luke’s Theatre

La jeune Tori Murray est à son tour excellente dans ce rôle qui n’est pas sans évoquer Baby June dans le musical Gypsy. Les musiques et les arrangements de ce musical sont signés Marvin Laird, directeur musical de Bernadette Peters et certaines des chansons, comme « Born to Entertain » et « I Hate Musicals » qui sont des véritables bijoux. Une heure et demi sans entracte de pur amusement garanti avec en prime plein de clin d’œils à l’histoire de Broadway !
[ À lire aussi sur MusicalAvenue.fr : la partie 1 de ce dossier avec notre avis sur School of Rock ; American Psycho ; Bright Star ou encore Tuck Everlasting ! ]
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