Vous cherchez un spectacle musical qui pourrait plaire à vos enfants, sans vous ennuyer vous-même une seconde ? Denver, le dernier dinosaure est fait pour vous ! Adapté du dessin animé de 1988, le spectacle se paie même le luxe d’utiliser la chanson phare du générique d’origine.
A l’origine du projet de Denver, le dernier dinosaure, on retrouve le duo Arthur Jugnot – Guillaume Bouchède qui avaient travaillé ensemble il y a quelques années dans la pièce de théâtre Pour 100 briques, t’as plus rien maintenant !. Tous deux fans du dessin animé, ils se sont associés pour écrire et mettre en scène une comédie musicale de bonne qualité. Les applaudissements rugissants et sourires entrevus dans le public présent à nos côtés lors de la première représentation du spectacle au Théâtre de la Renaissance attestent de la solidité de la production, qui s’en sort avec peu de fausses notes.
le personnage de Denver est très réussi, et ça n'est pas rien
Premier constat : la peluche, le personnage et la voix de Denver lui-même sont irréprochables. Qu’on connaisse ou pas le dessin animé d’origine, avec ou sans le phénomène de nostalgie, comment ne pas s’attacher à cet adorable dinosaure à la voix toute mignonette ? Ce point est crucial, loin d’être un détail, car c’est tout de même le personnage principal de la comédie musicale (même s’il ne chante pas, hélas). Sans un Denver réussi, il y a fort à parier que l’enthousiasme de la salle n’aurait pas été autant de mise. Là, c’est sans surprise que nous avons vu de nombreux enfants réclamer à leurs parents l’achat de la peluche Denver vendue à la boutique du théâtre avec d’autres items de merchandising (pins, mug, guitare rose gonflable…).

Le livret est bourré de références aux années 1990 que les enfants ne reconnaîtront pas toutes (entre Jurassic Jardin, Jean-Claude Van Damme et Hartley Cœurs à Vif, on est servis !), avec des décors et costumes d’excellente facture signés Juliette Azzopardi (Les Aventures de Tom Sawyer) et Bérengère Roland (Le Porteur d’Histoire). C’est drôle, dynamique, avec des interprètes qui s’en donnent à cœur joie comme Arnaud Maillard dans le rôle du « méchant » Morton Fizzback, Antoine Lelandais (We Will Rock You) excellent dans plusieurs rôles très différents au cours du spectacle, ou encore Zoé Bidaud (Scoop, le musical avec l’ECM) au sens comique impeccable dans le rôle de Laurie.

une histoire calée sur celle du dessin animé
L’histoire du spectacle n’est guère surprenante : fidèle au dessin animé d’origine, elle suit les aventures d’une bande de jeunes californiens découvrant un mystérieux œuf de dinosaure. Denver naît, apprend à aimer le skateboard et la guitare comme ses jeunes amis. Il devient hélas la cible d’un producteur véreux prêt à tout pour s’enrichir et qui cherche à le capturer, aidé par Kevin (Jules Fabre, de la série Plus Belle la Vie, très à l’aise dans le registre de la comédie musicale).

Inutile d’avoir une boule de cristal pour imaginer la suite et le dénouement de l’histoire. Il n’empêche que l’essentiel est ailleurs : on ne voit absolument pas le temps passer, les répliques sont incisives, les artistes s’amusent avec leurs rôles, la mise en scène et les transitions sont de qualité… sans compter la chanson phare « Denver, le dernier dinosaure » qui résonnera longtemps dans votre esprit une fois sorti du magnifique Théâtre de la Renaissance, lieu idéal pour accueillir cette nouvelle comédie musicale qui devrait conquérir sans difficulté le public familial.
Crédit photos : Site officiel du Théâtre de la Renaissance

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