Critique : "La Boule Rouge" au Théâtre des Variétés de Paris

Temps de lecture approx. 5 min.

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Le 8 janvier 2019, le Casino de Paris accueillait pour une représentation unique La Boule Rouge, de Constance Dollfus et Clément Hénaut. Apres cette prometteuse première dans la capitale française, la troupe a fourbi ses armes est s’est installée au Théâtre des Variétés de Paris le 26 avril dernier, pour notre plus grand plaisir.
Un début un peu difficile avant l’envol
Alors que Guys and Dolls, actuellement au Théâtre Marigny de Paris, explore les années 1920 outre-Atlantique, La Boule Rouge nous transporte à la même époque à Paris, plus précisément dans une taverne un peu glauque au bord de la banqueroute. Rompant avec sa tradition familiale conservatrice bourgeoise, Charles s’associe avec ses amis et les employés de la taverne pour transformer cet endroit en un lieu prestigieux.
Les première minutes du spectacle sont un peu déstabilisantes. Il faut déjà un temps d’adaptation pour accepter la réorchestration jazz de ces grands standards de la chanson. Quelque peu dérangeante au début, cette approche musicale devient payante et même gagnante au fur et à mesure que le spectacle progresse. Parmi les moments particulièrement réussis, on pourra citer le tango amoureux, « Être une femme » de Michel Sardou revisité et le délicieux medley du début du second acte. Le tout, bien aidé par le fabuleux orchestre de cinq musiciens, que l’on voudrait continuer à écouter jusqu’au bout de la nuit.
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Une création scénique remarquable
Et l’immersion ne s’arrête pas là. Que dire des superbes décors d’Iris Yolal et Clara Noël qui reconstituent habilement les façades d’époque, jusqu’aux somptueuses paillettes du nouveau cabaret, Il le fallait, car la mise en scène créée par les auteurs du spectacle regorge d’ingéniosité et de créativité. Les musiciens participent à la scénographie, comme au début du second acte lorsque le talentueux saxophoniste Tristan Garnier prend part à un tableau dansé un peu alcoolisé… 
Parfaitement en phase avec l’époque et d’une précision chirurgicale, les chorégraphies d’Eva Tęsiorowski sont d’ailleurs l’un des gros points forts du spectacle, et seraient à elles-seules une raison suffisante pour aller découvrir La Boule Rouge. Tout aussi efficace, la direction d’acteurs de Hervé Lewandowski (Les Nouveaux Compagnons ; Chance!) apporte une belle énergie à l’ensemble.
Alors que la première parisienne au Casino de Paris avait encore quelques problèmes de rythme, l’ensemble a été retravaillé, et cela fonctionne : on ne voit pas le temps passer. Le livret se concentre désormais essentiellement sur le premier acte, le second faisant la part belle à la musique et la danse, créant un ensemble très bien équilibré.
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Une troupe (un peu) jeune, mais pleine d’énergie
Quel plaisir d’avoir autant de monde sur scène ! Aux cinq musiciens s’ajoutent dix-sept artistes qui forment une troupe pleine d’enthousiasme à la force collective attachante. Cependant, l’ensemble est un peu jeune en âge et souffre parfois d’un certain manque de maturité vocale et théâtrale, ce qui n’enlève rien à leur talent. Si l’on devait ressortir quelques individualités, on pourrait citer Léa Rulh (Le Mur ; Petit Ours Brun), pétillante de justesse dans son rôle de Louise, mais aussi June Van der Esch (Un Chant de Noël) désopilante en version allemande ou encore Lilly Caruso (La Petite Fille aux allumettes), délicieusement timide et gauche dans son rôle de Jeanne. 
Jusqu’à ce que Simon Froget-Legendre (Chance! ; Tea for Three) entre en piste. Cantonné à un discret rôle de musicien sur le premier acte, il profite d’une coupure de courant pour proposer quelques minutes d’un seul en scène durant lequel le comédien éclabousse la scène de tout son talent. Cette séquence d’interaction avec le public transporte la salle et des applaudissements nourris viennent ponctuer cet excellent moment.
La Boule Rouge, c’est un grand bol d’air frais. Difficile de ne pas se laisser emporter par le rythme endiablé du swing, de ne pas être séduit par cet humour omniprésent et cette troupe pleine d’envie et d’énergie. Et dire que ce n’était que la troisième, avec encore de petits soucis techniques… Lorsqu’il aura atteint son plein potentiel, le spectacle de Constance Dollfus et Clément Hénaut sera irrésistible, et c’est tout le mal qu’on lui souhaite.
C’est sans doute notre côté conservateur, mais on regrette tout de même que la mise en scène ne prévoit pas de saluts dans la grande tradition de la comédie musicale, durant lesquels les artistes viennent saluer les uns après les autres sur les thèmes musicaux principaux de leurs personnages. Cela permettrait une communion encore plus grande avec le public, pour un final où grandiose pourrait rimer avec apothéose.
Crédits photos : Philippe Escalier et BenH Photography
Découvrez la bande-annonce de La Boule Rouge :
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La Boule Rouge, de Constance Dollfus et Clément Hénaut
Du 26 avril au 7 juin 2019 les jeudis, vendredis et samedis à 20h
Au Théâtre des Variétés
7 Boulevard Montmartre, 75002 Paris
Livret & mise en scène : Constance Dollfus et Clément Hénaut ; Chorégraphies : Eva Tęsiorowski ; Composition & arrangements musicaux : Benoît Dupont ; Direction musicale : Simon Lehuraux ; Direction d’acteurs : Hervé Lewandowski ; Assistante à la mise en scène : Elise Schweitzer, Costumes : Flore et Christine Leclercq avec L’Atelier Mod’l Scène ; Décors & accessoires : Iris Yolal et Clara Noël ; Création graphique : Lugh Conception Graphique.
Avec* : Maxime Guerville, Angélique Magnan, Laurent Malot, Léa Rulh, Eva Gentili, Léa Dubreucq, Dima Novik, Mélodie Molinaro, Marine Llado, Mariette West, Simon Froget-Legendre, Rémi Palazy, Guillaume Sorel, Guillaume Pevee, Sébastien Brumaud, June van der Esch, Lilly Caruso, Marie-Stella Perron d’Arc, Yann Sebile, Baptiste Juge, Charline Bonrepaux, Alain Dion, Hervé Lewandowski, Marine Llado, Alexis Mahi, Olivia Masseron, Julien Mouchel, Julien Rouquette, Jean-Baptiste Schmitt, Eva Tesiorowski, Simon Lehuraux (Batterie), Gabriel Westphal (Batterie), Simon Lemonnier (Batterie),  Thomas Mestres (Trompette), Nicolas Zentz (Contrebasse), Tristan Garnier (Saxophone), Simon Riou (Saxophone).
*En gras les artistes qui se sont produits lors de la représentation du 2 mai 2019.

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