Critique : "Bandstand, The New American Musical" à Broadway

Temps de lecture approx. 4 min.

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Arrivant le dernier dans les défilés des nouveaux musicals précédents l’annonce des nominations aux Tony Awards, Bandstand est présenté comme un nouveau musical américain.  Il s’agit en fait d’un transfert de la légendaire Papermill Playhouse dans le New Jersey où il fut créé à l’automne 2016.  
Comme c’est rarement le cas de nos jours, il ne s’agit pas d’une adaptation d’un film, d’une pièce de théâtre, ou d’un roman à succès. Bandstand raconte l’histoire de Donny, un pianiste de jazz et compositeur en herbe qui retourne chez lui à Cleveland après la guerre et lutte pour commencer sa carrière. Il entend parler à la radio d’un concours visant à trouver un orchestre de swing qui écrit des chansons originales à l’honneur des soldats américains. Enthousiasmé par ce concours, il réussit à trouver six autres vétérans musiciens et une chanteuse, Julia. Cette dernière se trouve être la veuve de son ami tué sur le front dans des circonstances pour lesquels il se sent quelque peu responsable.
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Curieusement, Richard Oberacker, qui signe la musique, les paroles et le livret en collaboration avec Rob Taylor, est un débutant à Broadway, bien qu’il soit âgé de plus que 60 ans. Bien qu’elle bénéficient d’excellents arrangements de Bill Elliott et Greg Anthony Rassen (tous les deux nommés aux Tonys), les chansons comme la ballade « Love Will Come and Find Me Again » ne sont pas toujours à la hauteur des standards de l’époque du big band, elles ont le tempo mais pas toujours la qualité mélodique. A l’exception d’un hymne brechtien dénonçant les horreurs de la guerre et la difficulté de la réinsertion des vétérans, « Welcome Home », la partition semble trop hésiter entre le swing et le son moderne pour être véritablement cohérent.
Le deux plus grands intérêts de ce spectacle sont  le couple vedette de Laura Osnes et Corey Cott et la chorégraphie d’Andy Blankenbuehler (également nommé aux Tonys). Laura Osnes, découverte par un concours (pour la seule et unique fois à Broadway) en 2007 pour interpréter Sandy dans Grease, poursuivit sa carrière dans les rôles principaux de South Pacific (succédant à Kelli O’Hara), Bonnie and Clyde (nomination aux Tony), Anything Goes (nominations aux Astaire Awards et Drama Desk), et plus récemment dans le rôle titre de Cendrillon de Rogers et Hammerstein (nominations aux Tonys, Outer Critics Circle, Drama Desk et Astaire Awards). 
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Donnant la réplique à cette merveilleuse soprane de Broadway, Corey Cott, qui gagna ses galons en jouant pendant deux ans Jack Kelley dans Newsies de Disney, avant de donner la réplique à Vanessa Hudgens (High School Musical), dans Gigi en 2015, atteint la maturité et la pleine dimension de son talent. Même si chacun des musiciens de la formation a sa propre histoire et ses propres fantômes liés au passé de la guerre, le rôle secondaire le plus intéressant est celui de Mrs. June Adams, jouée par le vétéran de Broadway, Beth Leavel (The Drowsy Chaperone ; Baby Eats You).
Andy Blankenbuehler, maintenant célèbre pour avoir signé la chorégraphie d’Hamilton, avait déjà signé celle de In the Heights (Tony Awards), Bring It OnNine to Five, et les revivals de Annie et cette saison l’adaptation de la chorégraphie originale de Cats. Il fut à l’origine danseur dans le spectacle Fosse en 89, et le style athlétique de son travail ici est un peu un retour à ses origines, les plus grand numéros dansés de Bandstand valent à eux seuls le prix d’entrée à ce musical qui rejoindra hélas peut-être bientôt Amélie parmi les prochaines victimes d’une saison un peu trop chargée…
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Credit photos : Jeremy Daniel


Bandstand-The New American Musical, de Richard Oberacker et Robert Taylor

Au Bernard B. Jacobs Theatre à New York City
Mise en scène et chorégraphies : Andy Blankenbuehler ; Musiques : Richard Oberacker ; Livret et paroles : Robert Taylor et Richard Oberacker
Avec : Laura Osnes, Corey Cott, Beth Leavel, Alex Bender, Joe Carroll, Brandon James Ellis, James Nathan Hopkins et Geoff Packard
 
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