Hommage à Rebecca Luker, la voix de Broadway

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Il y a un mois, Broadway perdait l’une de ses plus belles voix. La comédienne et chanteuse Rebecca Luker nous a quittés le 23 décembre dernier. Musical Avenue a tenu à lui rendre hommage en se replongeant dans sa riche carrière, allant du Fantôme de l’Opéra à Fun Home.

Aujourd’hui à Broadway, la mode est plutôt aux voix puissantes, dites de “belteuses”, aux sonorités plutôt pop, et les voix de sopranos lyriques peinent parfois à s’imposer dans les nouvelles productions. Ce n’était pourtant pas le cas dans les années 90, où les sopranos telles que Audra McDonald, Judy Kuhn ou la regrettée Marin Mazzie enchainaient les rôles de premier plan. Rebecca Luker était l’une de ces vedettes. 
Cette artiste qui nous a malheureusement quittés à l’âge de 59 ans, après une bataille d’un an contre la sclérose latérale amyotrophique, avait une voix unique qui a bercé toute une génération d’amateur.rice.s de comédie musicale. Aussi à l’aise dans les mélodies de l’âge d’or de Broadway que dans les partitions complexes de Stephen Sondheim ou de Maury Yeston, elle laisse derrière elle une large panoplie de rôles qu’elle a marqué de sa sublime voix mais aussi de sa présence lumineuse et de sa générosité. Retour en image et en musique sur une carrière malheureusement écourtée mais d’une grande richesse.
Des débuts à Broadway remarqués
Fraîchement diplômée d’une licence en musique, et après une première expérience professionnelle dans le rôle de Johanna dans  Sweeney Todd à l’Opéra du Michigan, Rebecca Luker décroche son premier contrat à Broadway en intégrant la distribution originale du Fantôme de l’Opéra. Elle rejoint la compagnie en tant que membre de l’ensemble et première doublure de Christine. Elle deviendra un an plus tard la titulaire du rôle, avec pour partenaire Michael Crawford, le premier interprète du fantôme.
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The Secret Garden : la révélation
Si sa prestation dans le Fantôme de l’Opéra lui a permis de se bâtir une certaine réputation, sa carrière va prendre un tournant avec The Secret Garden. Adaptée du roman éponyme de Frances Hodgson Burnett (roman très populaire dans les pays anglo-saxons), cette comédie musicale créée en 1991 à Broadway a rencontré un joli succès. Nommé sept fois aux Tony Awards, le spectacle en remporte trois dont celui du meilleur livret. Rebecca Luker y joue le rôle Lily Craven, la défunte femme d’Archibald (Mandy Patinkin), dont l’esprit hante encore le manoir. C’est avec ce rôle que sa voix d’or et son aura féerique se font réellement remarquer, faisant de Rebecca Luker une candidate sérieuse pour les grands rôles de soprano du répertoire. Les années suivantes le confirmeront. 
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La voix des grands classiques :
Après The Secret Garden, Rebecca Luker s’empare d’un rôle emblématique du répertoire, celui de Magnolia dans Show Boat, considérée par beaucoup d’historien.ne.s comme la première comédie musicale à livret. Cette grosse production était l’un des événements de la saison 1994/1995, et pour cause : la mise en scène est signée Harold Prince (Sweeney Todd ; The Phantom of the Opera) et la distribution réunit, entre autre, Elaine Stritch (la première Joanne de Company) et John McMartin (Sweet Charity ; Follies), deux monstres sacrés de la comédie musicale. Le rôle de Magnolia vaut à Rebecca Luker sa première nomination aux Tony Awards, lors d’une cérémonie un peu particulière où seules deux comédiennes sont nommées dans la catégorie de la meilleure actrice dans une comédie musicale (la seconde étant Glenn Close pour Sunset Boulevard, qui remporta le prix).
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Passant d’un rôle iconique à un autre, Rebecca Luker devient Maria dans une nouvelle production de La Mélodie du Bonheur en 1998. Si ce “revival”, plus proche du film que de la production originale, est plutôt tièdement accueilli, la partition de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein II est un terrain de jeu idéal pour la voix de celle qui est devenue la soprano incontournable des années 90. Elle avait pour doublure la jeune Laura Benanti (aujourd’hui aussi connue pour ses interprétations dans Gypsy ou She Loves Me que pour ses imitations de Melania Trump). Cette dernière lui a rendu un bel hommage sur les réseaux sociaux, prouvant que Rebecca Luker était aussi généreuse sur scène que dans la vie. 
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Complétant sa trilogie des grands rôles de sopranos, Rebecca Luker s’empare en 2000 du rôle de Marian Paroo dans la production de Susan Stroman (The Producers) de The Music Man. Elle fait une nouvelle fois des merveilles dans ce rôle créé par Barbara Cook (la reine des sopranos de comédie musicale) et son interprétation de “My White Knight” reste à ce jour difficile à égaler. Elle obtient dans la foulée sa deuxième nomination aux Tony Awards. 
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Elle est nommée une troisième fois aux Tony Awards en 2007 pour Mary Poppins. Dans la version scénique de ce film culte, elle interprète Mrs Banks, la mère de famille. C’est sûrement le personnage qui a le plus changé lors de la transposition de l’écran à la scène. Loin de la caricature datée de suffragette, le rôle a gagné en profondeur et devient le personnage le plus attachant de la comédie musicale. Elle hérite d’une nouvelle chanson, “Being Mrs Banks”, où elle évoque ses difficultés à trouver sa place dans son rôle de mère et d’épouse.
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De Maury Yeston à Stephen Sondheim
Parmi ses autres apparitions à Broadway, nous avons pu la voir dans la Cinderella de Rodgers et Hammerstein, où elle succédait à Victoria Clark (The Light in the Piazza ; Sister Act) dans le rôle de la fée marraine de l’héroïne. En 2003, elle remplaçait Laura Benanti (qui lui avait succédé dans The Sound of Music) dans Nine, où elle interprétait le rôle de Claudia aux côtés d’Antonio Banderas puis de John Stamos, Jane Krakowski et Eartha Kitt.
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En dehors de Broadway, Rebecca Luker a eu l’occasion d’élargir son répertoire. Elle s’est illustrée notamment dans des productions de Brigadoon, She Loves Me, The Boys from Syracuse ou bien Footloose. Mais s’il y a un rôle qui l’a suivi une bonne partie de sa carrière, c’est celui de Clara dans Passion de Stephen Sondheim. Elle a fait sa prise de rôle en 2003 au Kennedy Center aux côtés de Judy Kuhn (Les Misérables, Fun Home) et de Michael Cerveris (Sweeney Todd, Fun Home), avant d’immortaliser son interprétation sur l’enregistrement de la production Off-Broadway de 2013. 
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Ses dernières apparitions
Si elle est surtout connue pour être une brillante interprète des œuvres de l’âge d’or de Broadway, Rebecca Luker a tout de même inspiré les compositeurs contemporains. En 2011, elle était à l’affiche de la dernière création de Maury Yeston, Death Takes Holiday. Inspirée d’une pièce de l’auteur italien Alberto Casella, cette comédie musicale met en scène la mort elle-même, qui décide de prendre l’apparence d’un prince russe pour un petit séjour sur terre après être tombée sous le charme d’une riche héritière. 
 
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L’un des derniers grands projets auquel Rebecca Luker était attachée est Little Dancer. Créée en 2014 au Kennedy Center, cette comédie musicale de Lynn Ahrens et Stephen Flaherty (Once on this Island ; Anastasia) raconte l’histoire de la ballerine Marie van Goethem, le modèle de la célèbre sculpture de Degas. Rebecca Luker y incarnait l’héroïne à l’âge adulte, tandis que l’étoile du New York City Ballet, Tiler Peck, représentait la danseuse adolescente. Malgré plusieurs tentatives, le spectacle n’a toujours pas été monté à Broadway.
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 Nous espérons que vous avez apprécié cette plongée dans la carrière de cette immense artiste. Toutes nos pensées vont vers son mari Danny Burstein (Fiddler on the Roof ; Moulin Rouge), sa famille et ses proches. Pour conclure, nous vous laissons avec cet extrait de Fun Home, où elle remplaçait Judy Kuhn dans le rôle de Helen Bechdel, sa dernière apparition à Broadway.

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Romain Lambert

Romain Lambert

Membre de Musical Avenue depuis juin 2012, je suis passionné bien évidemment de comédies musicales mais aussi de ballets. Je passe la majorité de mes soirées entre l'Opéra Garnier, Bastille et le Théâtre du Châtelet. Je voue un véritable culte a Stephen Sondheim et j'essaye de chanter "Glitter and be Gay" sous la douche.
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