Il y a plus de 30 ans, la magie d’Aladdin s’est emparée des écrans, portant sur ses ailes un conte légendaire. Ce bijou d’animation, qui a bercé toute une génération, s’est offert une nouvelle vie sur les planches de Broadway en 2014, avant de conquérir Londres deux ans plus tard. Depuis, cette populaire comédie musicale a enflammé les foules avec ses records d’affluence. Et aujourd’hui, elle débarque à Montréal dans le cadre de sa tournée nord-américaine, prête à nous faire voyager vers des contrées exotiques, au cœur d’un printemps tardif qu’elle imprègne de sa magie.
Une histoire intemporelle
Nous connaissons tous l’histoire d’Aladdin, ce jeune homme humble et rêveur qui souhaite s’élever au-dessus de sa condition de voleur. Dans les rues d’Agrabah, il croise le destin d’une princesse au charme envoûtant, fille unique du Sultan, dont il tombe amoureux. Mais pour conquérir son cœur, il doit déjouer les plans d’un sorcier maléfique, Jafar, qui convoite sa lampe magique, renfermant un génie capable d’exaucer tous les vœux.
Cette histoire intemporelle a traversé les époques avec l’universalité de ses thèmes et ses éléments fantastiques. Mais quand est-il de son adaptation en comédie musicale ?
Une immersion dans l’univers coloré d’Agrabah
Passer du film à la scène n’est pas toujours chose aisée. Dans le cas d’Aladdin, c’est comme si tout prenait sens, en réalité améliorée. Tout l’univers coloré et magique du dessin animé est retranscrit sur scène, puissance 10. Cette transposition réussie nous en met plein les yeux avec des décors, éclairages et costumes à la fois somptueux et dépaysants. L’attention portée aux détails est impressionnante dans les lieux recréés, des rues d’Agrabah au palais du Sultan, en passant par la caverne aux merveilles. Idem pour les habits des personnages faits d’étoffes chatoyantes et ornés de bijoux étincelants à la manière des Mille et Une Nuits. À ces aspects visuels éblouissants s’ajoutent des effets spéciaux saisissants, principalement dans les scènes aériennes sur le tapis volant dont la mécanique mystérieuse contribue à la magie du spectacle.
Une trame narrative adaptée
Pour les nostalgiques du film de Disney sorti en 1992, l’histoire d’Aladdin demeure sensiblement la même. Les changements principaux concernent les personnages secondaires qui sont passés d’animaux à humains pour les besoins de la scène. Le cynique et exubérant perroquet Iago de Jafar devient ainsi un acolyte à part entière auquel Aaron Choi a rendu pleinement justice. Quant à Abu, le petit singe espiègle et meilleur ami d’Aladdin, il a été remplacé par le trio Kassim (Colt Prattes), Babkak (Jake Letts) et Omar (Ben Chavez) qui nous réserve l’une des scènes les plus hilarantes du spectacle avec « High Adventure ». L’humour est d’ailleurs au cœur de celui-ci du début à la fin à travers une tonne de répliques cinglantes, de moments cocasses et de chorégraphies amusantes.
Aux mélodies enchanteresses bien aimées comme « A Whole New World » se sont aussi greffées quelques nouvelles chansons, dont « Proud of Your Boy » qui avait été coupé du film et « A Million Miles Away » qui a été composée pour l’occasion.
Un génie génial
Mais au-delà des aspects visuels et des airs chéris du spectacle, sa véritable star est bien le Génie. C’est lui que tout le monde attend de pied ferme et qui a la lourde tâche d’être aussi épatant que dans nos souvenirs d’enfance. Cette production en tournée a su trouver le candidat idéal en la personne de Marcus M. Martin. Cet artiste incroyable a mis le feu à la salle Wilfrid-Pelletier pleine à craquer lors de chacune de ses performances endiablées. Ses allusions à la poutine, met traditionnel québécois, ont aussi eu leur petit effet. Alors que la pièce prenait doucement son envol, il lui a donné une toute autre dimension avec son interprétation survoltée de « Friend Like Me ».
Malgré la présence marquante du Génie, Adi Roy (Aladdin) et Senzel Ahmady (Jasmine) parviennent eux aussi à incarner leurs personnages légendaires, l’un fougueux et insouciant, l’autre rebelle et romantique. Leur alchimie palpable permet également de rendre leur histoire d’amour crédible.
Féerique, drôle, entraînante et flamboyante… Cette production en tournée très bien rodée d’Aladdin a complètement transporté le public dans son imaginaire réconfortant. Une belle grande dose de magie qui se prend toujours bien ! À ne surtout pas rater jusqu’au 2 avril prochain.
Crédit photo : Deevan Meer
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